Prendre du recul face à l’actualité : se préserver sans faire l’autruche
- nathaliesnakkers
- 28 févr.
- 4 min de lecture

L’actualité est omniprésente. Elle s’invite sur nos écrans, nos radios, nos fils d’actualité, et parfois même dans nos conversations. Crises économiques, conflits, catastrophes naturelles, drames humains… Chaque jour, le flot d’informations peut sembler accablant. Face à cette avalanche de mauvaises nouvelles, nous sommes de plus en plus nombreux à ressentir une fatigue émotionnelle, une anxiété latente, voire un sentiment d’impuissance. Et si nous prenions le temps de prendre du recul face à l’actualité ?
Faut-il pour autant fermer les yeux et se couper du monde ? Non, bien sûr ! S’informer reste essentiel pour comprendre l’environnement qui nous entoure. Mais il existe un équilibre à trouver : celui qui permet de rester informé tout en se protégeant mentalement et émotionnellement.
Pourquoi sommes-nous si affectés par l’actualité ?
Le cerveau humain n’a pas été conçu pour gérer un flux constant d’informations anxiogènes.
Petit retour en arrière. Autrefois, l’information circulait lentement, et les événements tragiques étaient souvent vécus localement, avec un impact direct sur notre quotidien.
Aujourd’hui, par contre, en quelques secondes, nous pouvons être témoins d’un drame survenu à l’autre bout du monde.
Les médias et les réseaux sociaux jouent un rôle central dans cette exposition accrue aux mauvaises nouvelles. L’information fonctionne selon une logique d’engagement : plus une nouvelle choque ou inquiète, plus elle retient l’attention. Ce phénomène, appelé "biais de négativité", explique pourquoi les informations négatives sont plus souvent mises en avant que les nouvelles positives.
Résultat ? Un sentiment d’impuissance et un stress constant, parfois même une forme de résignation face à un monde qui semble hors de contrôle.
Mieux encore ! Nous contribuons nous-même à l’entretien de cette angoisse en suivant avec assiduité ces fils infos.
Vous me voyez venir avouez … Et vous avez raison !
Je vais vous inviter à vous préserver.
Se préserver ne signifie pas fuir la réalité
Ne nous méprenons pas ! Prendre du recul ne signifie pas ignorer les problèmes du monde. Il ne s’agit pas non plus de nier l’existence des crises, mais de trouver une manière plus saine et plus consciente de les appréhender.
Se préserver, c’est reconnaître ses propres limites émotionnelles.
Je ne vais rien vous apprendre en vous annonçant qu’il est nécessaire de prendre des pauses physiques ! Mais je vais vous inviter à vous poser en vous annonçant qu’il est tout aussi vital de s’accorder des pauses mentales.
Ce n’est pas de faire preuve d’égoïsme ! Mais il s’agit là de faire preuve d’auto-préservation. Un esprit submergé par l’anxiété et la tristesse ne peut pas agir efficacement pour améliorer les choses. Et ça ce n’est pas moi qui le dit … C’est un fait avéré qu’il nous faut bien accepter.
Comment prendre du recul face à l’actualité sans se couper du monde ?
1. Limiter son exposition aux actualités
S’informer est une bonne chose, mais il est inutile de consulter les nouvelles en continu. Fixez-vous des moments précis dans la journée pour lire ou écouter l’actualité et privilégiez des sources fiables plutôt que les flux incessants des réseaux sociaux.
2. Privilégier les analyses de fond
Plutôt que de consommer en boucle des informations sensationnalistes, privilégiez les articles de fond, les reportages et les analyses qui apportent une compréhension plus globale des enjeux. Apprenez à les reconnaitre ! Cela permet de prendre du recul sur les événements et de mieux appréhender leur complexité.
3. Chercher l’équilibre dans l’information et prendre du recul face à l’actualité
Les mauvaises nouvelles font du bruit, mais elles ne sont pas les seules à exister ! Il est essentiel de rééquilibrer sa perception du monde en cherchant également des informations positives : initiatives solidaires, découvertes scientifiques, avancées sociétales… Il existe des médias spécialisés dans les bonnes nouvelles, qui permettent de voir que le monde n’est pas uniquement fait de crises et de drames.
4. Pratiquer la "détox d’actualité"
De temps en temps, il peut être bénéfique de faire une pause complète. Évitez les journaux, les notifications d’actualités et les réseaux sociaux pendant une journée ou un week-end. Profitez-en pour vous reconnecter à votre environnement immédiat, aux activités qui vous font du bien, et aux personnes qui vous entourent.
5. Transformer l’anxiété en action
Se sentir impuissant face à l’actualité est une source de stress. Pourtant, il est souvent possible d’agir, même à une toute petite échelle.
Si un sujet vous préoccupe particulièrement, cherchez des moyens concrets de vous engager : soutenir une association, sensibiliser votre entourage, participer à des initiatives locales… L’action, aussi modeste soit-elle, permet de reprendre le contrôle et d’apporter une contribution positive.
Le mot de la fin ? Prendre soin de soi pour mieux s’engager !
Il est naturel de se sentir concerné par les injustices, les drames et les crises du monde. Mais il est tout aussi naturel (et nécessaire) de préserver sa santé mentale et émotionnelle !
Se déconnecter de temps en temps ne signifie pas être indifférent. Au contraire, c’est une manière de mieux gérer son énergie et de rester capable d’agir. Un esprit submergé par le stress et la peur ne peut pas être un esprit constructif. En prenant du recul, vous ne faites pas preuve de fuite, mais de sagesse.
Alors, la prochaine fois que l’actualité vous semblera trop lourde, rappelez-vous que vous avez le droit, et même le devoir , de préserver votre équilibre. Car c’est en étant bien avec vous-même que vous pourrez, à votre manière, contribuer à un monde meilleur !
Tout cela vous submerge ? Laissez-moi vous accompagner ...
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